Résumé : |
"Imaginons des adultes rassemblés autour d’un projet commun. Leurs divergences sont nombreuses, leurs personnalités bien marquées, leurs convictions différentes… Un exemple de l’un des contextes dans lequel des rivalités peuvent apparaître : lorsque dans les relations humaines, des intentions, des impressions, des idéaux se confrontent dans des rapports de force, certains antagonismes peuvent alors se révéler.
La rivalité attise la jalousie, affecte la confiance en soi et demande beaucoup d’intelligence pour préserver ses propres convictions. Elle fragilise le positionnement de chacun, notamment dans une équipe de professionnels, jusqu’à mettre en doute sa propre légitimité et son rôle dans un collectif défini. Si le sujet semble plutôt vaste et complexe, en le plaçant dans le contexte des métiers de la petite enfance, il permet d’analyser les rivalités qui peuvent exister entre enfants, entre professionnels, entre parents et professionnels.
Travaillé au sein d’une équipe, ce sujet peut être riche d’enseignements. Il permet d’énoncer les limites et les possibilités de chacun. Il aide à mieux se connaître, afin d’éviter que les concurrences ne viennent parasiter la cohérence des pratiques professionnelles.
Bien que leur place et leur rôle soient différents, le parent, qui désire légitimement le meilleur pour son enfant, et le professionnel, qui travaille quotidiennement auprès de très jeunes enfants, ont un objectif identique, à savoir guider l’enfant dans sa découverte du monde et veiller à son bien-être.
Chez l’enfant, les rivalités se découvrent davantage au sein de la fratrie. La naissance d’une petite sœur ou d’un petit frère peut éveiller des jalousies qui peuvent aussi se dire et s’expliquer.
Dans ces oppositions de place et de rôle, chacun désire exister, se sentir reconnu pour ce qu’il est : un individu unique et exceptionnel aux multiples ressources." |